Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie
D'amour, de passions, de plaisirs, de douceurs,
S'enfuit, se perd, s'écoule et va loger ailleurs,
Car ce baiser larron me l'a vraiment ravie.
Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte !
Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte.
C'est ta bouche, mon coeur, qui m'avance la mort.
Ote-la donc, m'amour, ote-la, je me pâme !
Ote-la, mon ami, ote-la, ma chère âme,
Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !